mercredi 10 juillet 2013

Sous la marquise
























Il fait longtemps sous la marquise
à m’enlacer dans mes genoux
à demi nuit et presqu’assise  
entre deux marches et un verrou

Il fait si frais sous la marquise
à regarder mes pieds serrés
guetter le bruit de ta valise
qui n’en finit pas de rouler

     Où en es-tu de moi mon homme 
     es-tu si près ou encore moins
     de quel pays souris-tu comme
     si tu me souriais de loin

Sous la marquise il fait si bon
imaginer que tu arrives
tourner la clé de ta maison
et la jeter sur l’autre rive

Mais s’en vont les petit’ fourmis
courir au devant de l’aurore
Sur ton jardin qui s’adoucit
voici l’éveil et je m’endors

Je reviendrai sous la marquise
pour m’abriter du mauvais temps
rêver ma main sous ta chemise
ouverte encore à tous les vents

J’y reviendrai quoi qu’on en dise
voir sous les ailes des oiseaux
comment le vent court et s’épuise
par où revient le vent nouveau

     Où en es-tu de moi mon homme
     es-tu si près ou encore moins
     de quel pays souris-tu comme
     si tu me souriais de loin