vendredi 31 octobre 2014
mercredi 27 août 2014
Puceau d'la mort
L'humour d'la mise en boîte
ça demande un effort
pas y aller les mains moites
comme un puceau d'la mort
J'vais pas donner mon corps
à la première venue
pas maint'nant, pas encore
j'attends un truc qui tue
Faut qu'ça en vaille la peine
une faucheuse de première
qui pleure comme une mad'leine
des sanglots de rosière,
de bonheur de plaisir
d'orgasme réjouissant
dans un dernier soupir
des premiers sacrements
Montant jusqu'au septième
au royaume des cieux
le tout dernier ultième
celui des bienheureux,
j'y mettrai la manière
en passant les nuages
pour franchir la frontière
de mon dépucelage
Je ferai de mon mieux
j'irai confiteor
débauché dans l'adieu
et la petite mort
Enflammé de caresses
dans les bras d'Athanor
au Diable la tristesse
pour un puceau d'la mort!
LES GRANDS BATEAUX
Sur
mon vieux rafiot de tangage
j'étais vaillant resté benoît
me
rêvant sur les bastingages
des
grands bateaux partant sans moi
J'ai
agité tous les mouchoirs
les
bleus au cœur des porte-voix
les
blancs ce n'est qu'un au revoir
des
beaux navires partis sans moi
La
nuit effaçait les sillages
et
les sirènes et les pavois
où
se noyaient les beaux voyages
des
grands bateaux filant sans moi
Sur
mon rafiot de bricolage
mouillé
à quai coquille de noix
j'ai
chaviré j'ai fait naufrage
passant
les caps et les détroits
mercredi 21 mai 2014
Il suffirait
Il
suffirait qu'on se rencontre
et
qu'un vent doux nous effleurant
vienne
caresser sur nos montres
l'heure hasardeuse du moment
Il
suffirait que cet instant
éclaire nos ombres de fièvre
léger,
silencieusement
en posant ses doigts sur nos lèvres
Tes
cheveux seraient d'étincelles
et je viendrais abandonné
au feu naissant de tes baisers
Sous
le vent doux au gré du ciel
à
l'heure caressée de nos montres
il
suffirait qu'on se rencontre
jeudi 27 mars 2014
Les sous-bois
Elle
va mystérieuse, la paix sourde et chenue
dans
les matins nichés qui vont étourdissant.
Elle
va vers les sous-bois jusqu'aux orées perdues
les
fleurs du bien-aimé enlacées de rubans.
S'en
reviennent de loin courir dans les fourrés
des
ruisseaux comme court l'air du temps des amants,
comme
va le secret, flamboyant exilé
aux matins dénichés qui vont éclaboussant.
vendredi 17 janvier 2014
L'écluse
J'voudrais qu'ce soit l'été encore
quand on jouait l' long du canal
à passer au plus près du bord
et rouler dans l'crottin des ch'vals
J'voudrais qu'ce soit encore l'été
cet été-là de funambule
loin des grammaires et en danger
d'amour sur nos joues canicules
On regardait l'eau qui s'amuse
accoudés à la passerelle
c'était la mer et sur l'écluse
venait le vent des caravelles
J'voudrais qu'ce soit l'automne encore
celui qui cueille un soir venu
les instants arrêtés alors
aux muets abandons confondus
J'voudrais que vienne encore l'automne
et ses lumières étouffées
sur le désir qui débâillonne
les mots d'amour pleins et déliés
Quand tout gelait à pierres fendre
j'voulais qu'ce soit déjà juillet
janvier n'était que pour attendre
en attendant janvier passait
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